Tri Nations

 

 

L’Afrique du Sud au firmament  

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L'Afrique du Sud a confirmé de manière éclatante son statut de première puissance du rugby mondial en remportant le troisième Tri Nations de son histoire. Retour sur un rugby phénoménal.

Le dernier succès sud-africain a été imparable (32-29) contre la Nouvelle-Zélande et l' Afrique du Sud a remporté les Tri Nations 2009 de fort belle manière. Un trophée attendu depuis 2004 alors même qu’ils sont devenus champions du monde en 2007.

Les Boks viennent doncde mettre fin à quatre années de domination sans partage de la Nouvelle-Zélande, qui reste de loin l'équipe la plus titrée (neuf victoires) de ce tournoi. Il s'agit également de la troisième victoire consécutive des Sud-Africains contre la Nouvelle-Zélande, un exploit jamais réalisé par les Springboks depuis 1976.

Champions du monde 2007, vainqueurs du Tri Nations 2009, mais qui arrêtera les Springboks ? L’équipe de France, qui les rencontre au mois de novembre à Toulouse, peut commencer à trembler. Cette équipe semble intraitable, un vrai rouleau compresseur, basé sur un jeu du rugby simple, conquête, jeu au pied, puissance. Des avants conquérants, des arrières puissants et des finisseurs incroyables à l’image de Bryan Habana. Et un effectif pléthorique, pouvant même se permettre de laisser un joueur comme Joe Van Niekerk dans sa maison toulonnaise.

En attendant le 13 novembre, l’amateur de beau rugby salive déjà à l’idée de voir Matfield, Botha, Spies, Burger, Duplessis face à nos Nallet, Chabal, Dusautoir, Harinordoquy. 20 000 réservations déjà enregistrées à ce jour (sur 37 000 places). Une incroyable affiche (la visite des Blacks à Marseille, avec le retour de Carter ne laisse pas non plus indifférent) avec, en haut, ces Boks à qui rien, ou presque, ne semble résister en ce moment.

Car si une équipe est d’ores et déjà prête pour la Coupe du monde 2011 c’est bien l’Afrique du Sud. Les champions du monde en titre ont confirmé qu’ils étaient la meilleure équipe de la planète ovale. Ils ont dominé ce Tri Nations de la tête, des épaules et du reste (le Racing Métro va accueillir leur buteur François Steyn, également surnommé le lance-roquette).

« A la fin, j'avais un nœud dans la gorge car nous savions que les All Blacks ne renonceraient pas. Mais finalement on a la Coupe des Tri-Nations. Et nous sommes heureux », avouait Pieter de Villiers, l’entraîneur sud-africain. Et il y a de quoi…

Quant à ceux qui auront des billets pour Toulouse, ils ont bien de la chance !

Dominique-Laurence Repessé

 

Tri Nations : repères

Créé en 1996 par le magnat de la presse australienne Rupert Murdoch, le Tri Nations regroupe les trois équipes de l'hémisphère Sud, dans un tournoi par matchs aller et retour.

C'est l'occasion du grand duel entre les deux frères ennemis du Pacifique et d’une confrontation avec l’outsider sud-africain boycotté jusqu’en 1992 pour cause d’apartheid

Depuis 1994, les rencontres entre l'Australie et la Nouvelle Zélande a pour enjeux la Bledisloe Cup (le nom du gouverneur général de Nouvelle-Zélande de 1931, Lord Bledisloe qui en a été le donateur).

La compétition se déroule en juin et juillet. Le nombre de matchs par équipes est variable selon le calendrier international et les contraintes des fédérations (4 ou 6).

Ce titre vient récompenser une équipe sud-africaine outrageusement dominatrice dans tous les compartiments du jeu, qui avait manqué de s'arroger le titre dès samedi dernier en chutant en Australie, sa seule défaite du tournoi. "A la fin, j'avais un noeud dans la gorge car nous savions que les All Blacks ne renonceraient pas", a déclaré l'entraîneur sud-africain, Pieter de Villiers, qui avait retardé l'arrivée de ses joueurs en Nouvelle-Zélande arguant du peu de choses à faire à Hamilton... "On a quand même trouvé quelque chose à Hamilton. On a la Coupe des Tri-Nations", s'est-il réjoui.

"Ils ont mérité la victoire. Ils ont pratiqué un rugby très structuré et il y ont très bien joué", a souligné l'entraîneur des All Blacks, Graham Henry. "Nous n'avons pas très bien joué durant les 60 premières minutes. Nous aurions dû jouer avec plus de constance sur de plus longues périodes." Le choix de Pieter de Villiers d'aligner François Steyn à l'arrière en lieu et place de Ruan Pienaar s'est révélé payant. Le jeune arrière, future recrue du Racing-Métro (Top 14), a inscrit deux pénalités monstrueuses en début de première période, dont une de plus de soixante mètres, pour annihiler les deux premières tentatives réussie par l'ouvreur néo-zélandais Dan Carter.

Après un drop de l'ouvreur - et homonyme - Morne Steyn, les Springboks créaient une brèche en mettant Rokocoko au supplice sur une chandelle, récupéraient la balle et inscrivaient le premier essai de la partie grâce au demi de mêlée Fourie du Preez. Morne Steyn transformait (6-16, 19e). Carter, auteur d'un 100% pied mais encore un peu juste balle en main, réduisait la marque sur une faute sud-africaine au sol. Mais François, puis Morne Steyn profitaient des erreurs de la défense All Black pour porter le score à 22-12 à la pause.

Les Springboks prenaient une avance décisive à la reprise sur une interception. Une passe mal ajustée de Dan Carter profitait au centre Jean de Villiers, qui inscrivait le deuxième essai des siens sans opposition. Tel un métronome, Morne Steyn transformait (29-12, 51). L'ouvreur sud-africain ne manquait pas sa dernière tentative de pénalité dans le dernier quart d'heure, suffisante pour contenir l'invraisemblable remontée des All Blacks, traduite par une pénalité de Carter, un essai de Sivivatu et un second, en toute fin de match, du capitaine Richie McCaw, bien servi par un coup de pied renversé de son ouvreur.