Dominique Henry, La "Typote"

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Entretien réalisé par la Chambre des métiers de l’Indre, printemps 1999.

 

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* depuis 2006, Dominique Laurence Repessé

 

Dominique HENRY* mène plusieurs vies en même temps. Elle se partage entre : Garance et Léo, ses enfants, son entreprise : La Typote et s'ouvre à de nouvelles passions comme l'ULM et le planeur.

Le choix de l'entreprise, elle le fait à 40 ans lorsqu'elle décide pour des raisons familiales d'aller vivre à la campagne à Anjouin. Pas question d'élever ses enfants dans le rythme infernal de la vie parisienne. L'opportunité de devenir chargée de cours pour l'IUT d'Issoudun la fait opter pour la création d'entreprise.

La Typote a plusieurs cordes à son arc : historienne et géographe de for mation, Dominique est diplômée de l'école Estienne à Paris qui forme aux métiers de l'édition. Pendant une quinzaine d'années, elle exerce son métier à différents postes puis elle devient secrétaire de rédaction pour le journal Diapason, bien connu des amateurs de musique classique. C’est là qu'elle apprend l'informat ique et découvre internet. «  Avec l'informatique, j'ai pu oser créer une entreprise qui vit à l'écart. » Tout en continuant son travail de formatrice en industries graphiques et de chargée de cours en communication et nouvelles technologies auprès de l'université d'Orléans, l'IUT, l’AFPI, elle est éditrice pour le compte de l'Université d'Orléans et un éditeur suisse.

«  Lorsque je reçois le manuscrit, j'effectue tout le travail de relecture et de corrections en relation avec l'auteur avant de réaliser la maquette et la mise en page du docu ment final. Mes outils : ordinateurs, imprimantes, scanner, internet... »

Internet pallie les distances. Pour autant, Dominique se déplace souvent : «  Il m'arrive de faire 1000 km dans la semaine sans m'en rendre compte car le travail de chargé de cours nécessite des déplacements réguliers. » Pas facile de gérer un emploi du temps très bousculé. Les choses se superposent parfois mais il faut se donner des priorités. « Livrer à temps un client est la première priorité. Les enfants également : les rendez-vous après 1 8 heures n'existent que très rarement et le mercredi après-midi est sacré. »

Dominique Henry vit passionnément. Elève pilote en vol à voile et ULM elle avoue que cela la conforte dans la prise de décision rapide. « En plein vol, on est confronté à des décisions immédiates qui peuvent avoir des conséquences désastreuses, alors on n'a pas le droit à l’ erreur... »

Qui dira que les femmes ne savent pas prendre de risques ?