Maréchal(e)-ferrant |
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Métier |
Le maréchal-ferrant pare le pied, fabrique et pose les fers, indispensables au cheval. Souvent amené à travailler avec le vétérinaire, il doit connaître parfaitement l’anatomie des membres et des pieds ainsi que la locomotion du cheval pour pouvoir détecter les déséquilibres qui s’installent et se répercutent sur le squelette. Itinérant, à de rares exceptions près comme à la Garde républicaine ou aux Haras nationaux, il se déplace avec tout son matériel, d’un client à l’autre. Installé à son compte (artisan), il doit également être très scrupuleux sur la gestion de son entreprise. Caractéristiques : Un métier très physique, tant au contact du cheval que par les efforts à produire pour façonner le fer et le mettre en place. La position semi-accroupie crée des tensions dans le dos qui peuvent limiter l’exercice de ce métier dans le temps. Diplôme : CAPA maréchalerie ou BEPA activités hippiques. Possibilité de passer un Brevet de technicien des métiers (BTM). La qualité du maître d’apprentissage est souvent un facteur clé de réussite de la future activité. Un stage de cinq jours à la chambre des métiers est obligatoire pour s’installer à son compte. Qualités requises : La patience, le calme (certains chevaux sont très émotifs), l’habileté manuelle évidemment. Une bonne condition physique est requise pour un travail qui se passe souvent dans des conditions éprouvantes (faire la route, décharger le matériel, recharger, supporter les conditions climatiques). Savoir dialoguer avec les propriétaires qui souvent dépassent la date de pose. Salaire : Le salaire varie en fonction du nombre de clients et du prix de l'acte (qui varie du simple au triple selon les régions. Le bon prix est celui qui permet à l’artisan de payer ses frais de déplacements, d’acheter son matériel, de rentabiliser ses dix à douze heures passés à l’extérieur. |
Ariane Meilhan |
« Pas plus de quatre chevaux par jour ! » Ariane Meilhan a été cavalière pendant quinze ans. Elle a passé un BEP carrières sanitaires et sociales, un CAP Petite enfance et un brevet d’animateur poney. Mais ça ne collait pas alors elle s'est tournée vers un métier qui l'attirait vraiment : maréchal-ferrant. « J’ai suivi une formation pour adultes de treize mois au lycée agricole privé de Saint-Cyran du Jambot. Et j’ai eu un maître, Lionel Bertin, maréchal en Vendée, qui m’a transmis sa passion. Je suis installée depuis 2004 et j’ai déjà pas mal bourlingué ! Est-ce que ce métier est masculin ou féminin ? Je ne me suis pas posé la question. Je voulais le faire, c’est tout. Maintenant, il faut réfléchir à certaines choses : difficile de se lancer et d’envisager rapidement une grossesse. Parce que là, c’est franchement dangereux, avec les coups, la force du cheval. Alors, il faut d’abord monter sa clientèle (moi ce sont des propriétaires), la fidéliser et voir après. C’est un des moments où être homme ou femme fait la différence. Mais à part cette question de grossesse, je ne vois pas la différence. Le milieu s’est féminisé, les propriétaires ne sont pas étonnés de voir arriver une femme. Ils veulent quelqu’un de compétent, qui les rassure, les guide. J’aime aussi parler avec eux : les anxieux, les étourdis (ils vous appellent au bout de quatre ou cinq mois et trouve que quelque chose cloche ! C’est sûr, puisqu’il faut ferrer en moyenne tous les six-huit semaines !), les adeptes du pied nu... Je n’ai pas d’a-priori. Ce qui compte pour le cheval c’est l’environnement dans lequel il travaille. Au pré, je déferre, mais pour la sortie en randonnée je ferre. Et pas plus de quatre chevaux par jour ! J'aime aussi la relation homme-cheval. Vous savez, quand on manipule les membres, particulièrement les postérieurs, on sent les tensions, les raideurs. Vraiment j’adore ce métier car je participe à la santé de l’animal. Au fait, je vous ai dit que j’aimais les chevaux ? » |
Adresses |
Union française des maréchaux-ferrants, 11 rue Saint-Jean, Senainville 28300 Coltainville, tél & fax : 02 37 32 36 90, CFPPA de Valabre 89 Traverse Parangon,13008 Marseille, 04 91 16 78 50, Ecole nationale professionnelle des Haras (ENPH), Les Écuries du Bois, 61310 Le Pin au Haras, 02.33.12.12.10, enph@haras-nationaux.fr, http://www.haras-nationaux.fr/ ; Enseignement agricole public français, 1 ter avenue de Lowendal, 75007 Paris, 01-49-55-52-86, Conseil national de l'enseignement agricole privé (CNEAP), 277, rue Saint Jacques, 75005 Paris, 01 53 73 74 20, |